9 déc. 2009

UGPPK, la Coop de Léo au Burkina Faso

À une heure trente de route au sud de la capitale Ouagadougou et juste avant d’atteindre la frontière du Ghana se trouve la petite ville de Léo. Une quinzaine de milliers de personnes habitent cette petite ville modeste et tranquille. À l’entrée de la ville se trouve la coopérative des productrices de karité et un petit hôtel… vide. Ici, le tourisme ne sortira pas les gens de la misère. Un rapide coup d’œil au centre-ville ne laisse aucun doute sur le niveau de vie de la population locale.

La coopérative est en retrait de la route goudronnée et j’arrive en pleine période de pointe. Le plus grand client de la Coop, l’Occitane, vient de passer sa commande : 105 tonnes de beurre de karité. Une armée de femmes besogne du petit matin à la tombée de la nuit pour extraire le précieux beurre des amandes qu’elles ont récoltées au mois d’août. L’ambiance est sereine malgré la lourdeur de la tâche. Certaines sont au pilon. De nombreuses autres bouillent ou torréfient auprès de feu de bois dégageant une fumée abondante qui ajoute à la chaleur ambiante. Bien que nous soyons en saison « froide », le thermomètre atteint les 35 degrés. Celsius bien entendu !

En Afrique, qui dit femme dit enfants. Une garderie a été aménagée, mais la plupart tournent autour de leur mère. Les plus petits sont terrorisés au passage du géant blanc que je suis. Au contraire, d’autres m’offrent généreusement leur sourire plein de vie. De modestes, mais fonctionnels, bureaux accueillent le personnel administratif. Trois femmes s’occupent de l’administration, supervisées par Abou, le directeur général de l’organisation. Tout se beau monde est également à pied d’œuvre pendant de longues heures, comme s’ils voulaient éviter de circuler sous le soleil. Et ce, souvent 7 jours sur 7. Abou, m’a mentionné que depuis qu’il est en poste, en 2005, il n’a pris en tout et pour tout que 3 jours de congé. Trois. Dire qu’il y a des gens qui pensent que les Africains sont paresseux. Je les mets au défi de venir ici travailler une seule journée à la transformation du karité. Tant qu’à faire, au mois d’avril quand le thermomètre vient chatouiller les 45… à l’ombre bien entendu!
Pour en savoir plus, voir l'album photo
Demain: un beau projet
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1 commentaire:

  1. très intéressant reportage sur la coop de Léo en plein "blitz" de production... on a hâte de voir la suite...

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