1 nov. 2009

Les élections à Montréal vu de Bamako,

 

Lors de mes voyages de jeunesse, pour savoir ce qui se passait au pays il fallait passer par l’Ambassade du Canada afin d’y lire les journaux. Le Canada est un long fleuve tranquille dont on entend à peu près jamais parler dans le monde sauf au moment des référendums québécois. Le silence risque de perdurer un bout de temps !

Mais maintenant, je peux suivre l’actualité de près. Je lis les journaux avant vous grâce au décalage horaire (+5 depuis ce matin). Comme je travaille avec internet, je peux entendre à quel point les 450 poirotent sur les ponts et ce en temps réel. Et puis, si l’appel du muézin me réveille au petit matin (5h30), je peux aller regarder le téléjournal de la veille. En fait, 3h30 après vous. Tout ceci fait qu’on peut suivre de près ce qui se passe au loin à la maison. Attention, je vous ai à l’œil.

Au début de mon séjour, je suivais peu la campagne électorale. Mais les derniers évènements ont fouetté mon intérêt. Mais je trouve toujours difficile de répondre à la charade qui nous est offerte :
Mon premier ne voit rien et est complètement dépassé par les évènements. Ma deuxième, ne voit que la moitié des choses ne pouvant communiquer ni avec la moitié de ses concitoyens ni avec ses partenaires continentaux. Mon dernier est un illuminé aveuglé par ses convictions et qui ne semble pas avoir le gabarit pour étreindre ma ville chérie.

Montréal est ingérable. D’une part elle est prise avec une bureaucratie qui en a tous les défauts. Ses employés sont rebelles et ingérables. On y a créé des petites baronnies, les arrondissements, hors contrôle. La région métropolitaine n’a pas de gouvernance digne de ce nom. Finalement, La « constitution » de la Ville est loin, pas à Londres, mais à Québec qui s’en fout car peu importe qu’on y soit bleu ou rouge, ils n’ont aucun gain électoral à y faire. La représentation politique de Montréal est aussi stable que le roc des Laurentides.

Pas surprenant que les gens d’envergure ne se bousculent pas au portillon. Pauvre Montréal ! Pour vous consoler, dites-vous que c’est pas mal plus compliqué à Bamako. On s’en reparle…
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