25 nov. 2009

Je suis Africain à Paris (ou presque)

Je le confesse, j’étais très content de prendre l’avion pour l’Europe et changer d'air pour une semaine. Je n’ai pas été déçu, mon séjour a été bénéfique autant professionnellement que pour mon équilibre mental. L’aspect professionnel sera abordé dans un prochain texte. Parlons du mental.

En ce qui concerne les attraits touristiques ou la culture, Francfort est loin d’être la ville la plus intéressante d’Allemagne. C’est le centre économique de la première puissance européenne. Pourtant, il existe un petit « Vieux-Francfort » en bonne partie reconstruit après les destructions de la guerre 39-45. On le traverse assez rapidement pour arriver à la « Main ». Ici, ce n’est pas un boulevard, c’est une rivière. Il y a Francfort-sur-Main et Francfort-sur-Oder plus à l’Est. C’est là que j’ai eu mon premier choc. Voir plein de gens marcher nonchalamment sur les rives d’une rivière en empruntant des voies réservées aux piétons. Je me sentais comme un prisonnier qui sort de prison et est émerveillé devant une chose aussi banale que de rentrer dans un dépanneur pour y acheter une barre de chocolat (J’ai vu ça dernièrement à Cowansville). De beaux endroits pour marcher tranquille à Bamako, ça n’existe pas.

Deuxième émerveillement, nous entrons dans une vieille église. Un grand orchestre accompagné d’une chorale se prépare à une générale du Paulus de Mendelssohn qui sera présenté en fin d’après midi. C’est un puissant rappel que la culture allemande, trop souvent dénigrée, est aussi celle des Goethe, Beethoven et autres. Très beau à entendre par ce dimanche ensoleillé de Novembre.

Puis, il y a eu Paris. Par de belles journées fraiches et ensoleillés d’automne, c’est un petit paradis. On ne sait quelles mouches ont piquées les parisiens, mais les râleurs hautains de mes souvenirs ont mystérieusement disparus. Partout on est gentils. Enfin,presque !

Puis, on peut se promener en vélo avec les vélib, les prédécesseurs de nos Bixi… Quand on a compris comment ça fonctionne. Au départ, comme c’est français, ça reste un peu compliqué. Mais quel bonheur de pédaler entre le Louvre, Notre-Dame-de-Paris, Saint-Germain-des-Prés et le Père-Lachaise. Pour ne payer qu’un euro par jour, on doit changer de monture à tous les trente minutes. Belles occasions pour marcher un peu, prendre une bouchée, visiter une des ces innombrables petites boutiques qui bordent les rues de Paris. Et l’air y est si pur comparé à celui de Bamako !

Pendant ce temps,moins chanceuse ma collègue Malienne a profité du système de santé français pour passer des tests médicaux. La vie à Bamako c’est dur pour la santé. Entre l’air irrespirable, le paludisme et autres maux, l’espérance de vie n’y est que de 53 ans. Mon âge !

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