25 oct. 2009

2. La plaine du Niger


Notre tournée nous permettra de visiter trois centres et de faire une boucle dans le centre du Mali. Il faut rappeler que comme au Québec, l’artère du Mali est un des grands fleuves du monde, le Niger. L’essentiel de sa population vit en bordure du fleuve ou encore de celui d’un de ses affluents. Comme au Québec, les territoires du Nord sont déserts car le climat est inhospitalier. Ici, c’est la chaleur et la sècheresse : le Sahel puis plus loin le Sahara.

Nous avons donc descendu le Niger pour atteindre Ségou à 235 km de Bamako. La route qui y mène est à l’écart du fleuve et le paysage est plat et monotone. Comme la 20 entre Montréal et Québec. Par contre, ici nous avons accès à la vie locale. Le monde de la savane. On traverse une suite de petits villages avec leurs inévitables petits commerces rudimentaires au bord de la route. Les maisons et les petits entrepôts pour les récoltes sont tous en pisé, un mélange de terre et d’herbes séchés. Les toits sont en chaume ou et en taule. Une armée de femmes s’agitent derrière leur chaudron qui chauffe sous un feu de bois. Les enfants et les moutons tournent autour. Les hommes palabrent.

Tout le long du voyage, la circulation est clairsemée. On y croise des 4X4 comme le nôtre et qui permettent de sortir du goudron, les routes asphaltées. Pour plupart, ils appartiennent à des ONG. Quelques voitures, des transports en commun vétustes mais accessibles et des camions ayant de l’expérience complètent la circulation. Régulièrement, un des ces véhicules vénérables est en panne au bord de la route. Le chauffeur tente de le réparer ou de changer une crevaison. Parfois, le véhicule a rendu l’âme et il rouille lentement dans ce climat sec.

En fait, on croise surtout les populations villageoises qui se déplacent de façon que l’on appellerait chez nous écologique : à pied, en vélo ou sur une charrette tirée par un ou deux ânes. Les femmes ont infailliblement leur charge sur la tête et le bébé dans le dos. Selon l’heure, on croise les enfants qui vont ou reviennent de l’école, plusieurs ayant de longs trajets à effectuer. Entre ces écoles, régulièrement un troupeau de magnifiques bêtes aux cornes majestueuses. Elles sont parfois accompagnées d’un jeune berger pas toujours très fiable. Bref, on roule au milieu de l’Afrique rurale qui pullule de vie même si au Mali la densité de la population est plutôt faible.

Notre première halte est à Ségou. La ville est un ancien chef lieu colonial et en a gardé le charme. De magnifiques grands arbres rappellent les platanes du Midi de la France. Les bâtiments ont gardé leur stature. Comme la ville est touristique, quelques hôtels bien propres et des restaurants aux menus alléchants nous attendent. Aussi, une suite de kiosques d’artisanat avec leurs vendeurs insistants, mais à peu près corrects. Une jolie promenade au bord du Niger permet de voir les pêcheurs à l’œuvre, les femmes laver le linge et les inévitables bandes d’enfants jouer dans l’eau. Des excursions de pirogues sont organisées. Ça donne le goût de revenir pour y passer une fin de semaine.

L’autre ville que nous avons visité, Sikasso, est beaucoup moins intéressante et l’infrastructure touristique est à l’avenant. Nous avons roulé près de 1,000 kilomètres. Sur 80% de ce parcours les routes étaient en bonne condition.

À suivre
3) L’ordre de mission
4) Une rencontre exceptionnelle
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