1 oct. 2009

SMOG à Bamako: au secours!

Je suis enfermé dans ma chambre d’hôtel et je n’ose pas mettre le nez dehors. Mon système respiratoire est en train de capituler face au smog urbain de Bamako. D’abord des piquements de nez et de gorge, puis des écoulements abondants et finalement des quintes de toux. Je dois me rendre à l’évidence, mon système n’en peut plus. Je n’ai même pas fait de vélo en ville, quelques marches c’est tout. Mais c’était déjà trop. Je me demandais pourquoi tant de motocyclistes portent le mouchoir au visage. J’ai la réponse.

Il y a les hordes de motos. Puis, les véhicules personnels, les taxis qui tombent en ruine et les minibus que l’on voit régulièrement en panne sur le bord du chemin. Tous roulent au diésel. Le vrai, le vieux, celui qui pue et boucane et dont on n’a même pas enlevé le plomb. Puis, il y a tous ces petites gens qui se débattent pour leur survie en tenant des petits bouibouis et offrent thé, brochettes, maïs grillés ou fritures le tout sur feu de charbon de bois.

Au Québec, on estime que les vieux véhicules d’avant 1995, 10 % du parc, émettent 50% de la pollution. Chacun d’eux émet 17 fois plus d’émission qu’un véhicule neuf. Or, ici les véhicules d’avant 1995 doivent composer 90% du parc automobile et ils sont diésel en plus. L'Afrique est la cour à scrap de l'Europe. Les vieux taxis au bout du rouleau y sont expédiés ainsi que les véhicukes privés.

J’ai fait des recherches pour connaitre les statistiques sur la qualité de l’air à Bamako. Tout ce que j’ai trouvé, c’est un article qui fait le constat que l’on ne possède aucun instrument pour mesurer ce fléau. En plus, Bamako est entouré de collines, il y a peu de vent pour dissiper cette soupe.

Et les chinois construisent échangeurs et ponts pour mieux circuler. Au secours Bombardier, on veut des tramways!
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3 commentaires:

  1. Salut Daniel,

    Très intéressant ton blogue. Tu participes à un beau projet! Je te souhaite de pouvoir rouler un peu à vélo si tu trouves des endroits plus propices! Au plaisir,

    Steve Vaillancourt

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  2. Allo Daniel,
    Dur, dur de respirer à Bamako. Tu pourras soigner tes poumons de ce stress en respirant à fond autour de ton chalet à ton retour. Lorsque je suis allée à Los Angeles, j'ai ressenti le même malaise mais ce devait être 100 fois moins pire.
    «Le dimanche à Bamako, c'est un jour de mariage...» l'as-tu constaté?
    Bise
    Reine

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  3. I ni su… Je compatis avec vous. J'ai vécu 6 mois à Bamako (avec le CFCI) et mon foulard a été mon meilleur ami, croyez-moi! Alors courrez-vite vous en procurez un ou poussez-vous à Siby ou Segou prendre un bon bol d'air pur... Bonne continuité!

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